lundi 21 avril 2014

Pluie

Ses pas se fondent dans un brouillard de doutes. Les trottoirs, vêtus de leur éternelle parure grise, conduisent inévitablement au futur, par les routes droites ou les chemins escarpés, par les avenues bondées ou les ruelles mal éclairées. Les gouttières pleurent les dernières larmes de l’orage et la ville toute entière se retrouve piégée dans l’inquiétant vacarme des jours de pluie. L’eau se faufile partout, elle prend sournoisement en otage les pas des marcheurs pressés, s’élance des toits pour mouiller le monde à ses pieds, cours derrière les voitures dans un courant glacé. Le gris du ciel laisse peu à peu place au noir éteint de la nuit que tranche sans merci l’aveuglante lumière de la ville.

Le monde est monde même quand la vie se pare de tristesse, le monde restera monde tant que dans les cœurs coulera un dernier flot de tendresse.

2 commentaires:

  1. La pluie est inspirante
    parfois triste et mélancolique
    parfois violente
    mais si belle dans la tendresse
    à la terre qu'elle abreuve

    RépondreSupprimer